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Les appellations de SARRY

Tout d’abord, il faut rappeler une règle ou plutôt une absence de règle : jusqu’à l’époque récente où tout le monde ou presque a su lire et écrire, les noms propres, tant de personnes que de lieux, s’écrivaient comme ils s’entendaient. Par exemple, dans le même acte, le prêtre pouvait citer Sarry à plusieurs reprises en l’écrivant différemment à chaque fois, selon l’inspiration du moment.

L’extrait de la carte de Cassini présenté ci-dessous en est un autre exemple. Cette carte du XVIII° siècle, commandée par Louis XV, a donné du travail aux trois générations de Cassini qui l’ont établie. Le tracé d’une telle carte est fait par plusieurs personnes.

Les villages y sont représentés par leur église. C’est le cas de Sary.

Un second dessinateur a placé d’autres repères. Pour lui la croix et le moulin sont à Sarry.

Les paroisses voisines sont Chepy et Sogni.

Donc on se trouve devant un aimable mélange Sarri, Sary… sans qu’on puisse attribuer une période précise à l‘usage de l’une ou l’autre de ces appellations.

Mais avant… Il faut faire appel aux spécialistes de l’histoire des mots. A toutes les époques, on a raccourci et déformé les mots pour les rendre plus faciles à dire ou à mémoriser.

L’étymologiste Dauzat cite, dans son dictionnaire des noms de lieux, Satureiecum en 1028 (avec un e). Il lui trouve pour origine un nom d’homme, Saturius en latin, associé au suffixe –acum.

P.L. Carrez dans son histoire du château de Sarry cite aussi Satureiacum de 1028 (avec un a), puis Sarreium en 1133, puis Serré, Serry, Sarrey, Sarrei, Sarri, Sary, Sarry.

Sarri est écrit en 1184 pour la première fois et Sarry apparaît en 1317.

On trouve encore Sary en 1921 sur un acte de décès, mais là, il s’agit d’une erreur car à cette époque le nom de Sarry est officiellement fixé.

Finalement, de toutes ces dénominations en concurrence, SARRY l’a emporté.